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Le mot de la faim

14 juillet 2011

Le psy : béquille, arnaque ou solution miracle?

1ère solution, la plus évidente : je vais chez un psy

Des psys, j'en ai vus : psychiatres, psychanalystes, psychologues, psychothérapeutes. Je me suis lancée dans cette aventure médicale quand j'ai commencé à travailler, j'avais 21 ans. Les premiers ne m'ont pas été d'un grand secours. Ils me demandaient poliment de me parler de mon enfance, parlaient eux-mêmes très peu. C'était frustrant et je n'avais aucunement l'impression de progresser.

De plus, ils insistaient tous pour me faire avaler des anti-dépresseurs. Je ne suis pas médecin, donc je ne me prononcerai pas sur l'efficacité de ces drogues, mais il faut savoir que les chercheurs sont très partagés à ce sujet...Bref, après divers essais et divers effets secondaires plus ou moins gênants, je n'ai vu aucune sorte d'amélioration.

Plus récemment, on m'a conseillé un psychiatre comportementaliste. Le premier que j'ai vu m'a aidé temporairement. Il me faisait utiliser des tableaux sur lesquels je devais remplir les catégories suivantes chaque fois que je me trouvais dans une situation difficile déclenchant potentiellement une crise : situation, cognitions (pensées), émotions, réaction. Il s'agissait ensuite de voir comment j'aurais pu réagir autrement. J'ai apprécié cette approche pratique. Il faut s'y tenir pendant longtemps et, malheureusement, j'ai déménagé et j'ai dû changer de praticien.

Dans ma nouvelle ville, j'ai trouvé un autre comportementaliste, qui hélas n'était pas aussi concret, même si je reconnais qu'il m'a aidé en me donnant les pistes, notamment en me poussant à agir et à sortir et rencontrer du monde. Or, beaucoup de boulimiques rencontrent des difficultés sociales, ne serait-ce que parce que les repas en groupe sont une source d'angoisse et entraînent souvent des crises. Il me défendait aussi de me maltraiter verbalement, de me décrire comme "une grosse vache" (ne riez pas!) par exemple.

Néanmoins, je n'allais pas bien et je me suis orientée vers un diététicien pour essayer autre chose. Je suis bien tombée. Il m'a parlé du poids mental et il m'écoutait et dialoguait avec moi mieux que de nombreux psys. Il m'a donné d'autres pistes, m'a fait remplir d'autres fiches du même genre que les premières et il m'a appris à les exploiter (pas facile!). Il fallait éviter de penser en terme de "devoir", "falloir". On peut dire "il vaudrait mieux que", "il serait préférable que", mais les termes excessifs qui favorisent un perfectionnisme impossible sont à banir. C'est intéressant, même si encore une fois il n'y a pas là de remède miracle.

La nouvelle psy que j'ai actuellement dans une autre ville est aussi comportementaliste, mais je dois dire que j'ai l'impression de tourner en rond avec elle. Donc, je vais sûrement changer, car je n'insite pas plus de six mois quand un remède ne me mène nulle part. Rester en thérapie avec la même personne pendant des lustres sans voir à quoi cela sert, c'est inutile!  J'attends maintenant vos commentaires et le récit de votre propre expérience.

 

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17 juin 2011

Mon "cursus" boulimique/anorexique

A 12 ans, je suis devenue anorexique. A l'origine, je voulais maigrir un peu, puis je me suis laissée happer par une sorte de perfectionnisme et le refus de manger était une façon de m'opposer à mes parents, une crise d'adolescence non violente (enfin, apparemment).

Puis, au bout de deux ans, un médecin m'a menacé de m'envoyer à l'hôpital. J'ai décidé de manger à tout prix et je suis tombée avec une facilité déconcertante dans la boulimie. C'est pourquoi j'estime que les deux troubles sont deux faces d'une même pièce. L'ennui, c'est que, une fois qu'on a testé ce moyen de gérer les problèmes et notamment le stress et les angoisses, il se convertit en véritable drogue.

J'estime avoir été boulimique/anorexique jusqu'à maintenant, avec des périodes d'alimentation plus normale. Mais à 40 ans, je ne suis pas guérie.

16 juin 2011

Bienvenue!

Bonjour,

Anorexique pendant deux ans, puis boulimique depuis, je souhaite partager mon expérience avec vous et surtout j'aimerais que nous progressions ensemble. J'estime être à mi-chemin, car j'ai vu plusieurs psychiatres, j'ai fait des lectures qui m'ont apporté quelque chose, mais je ne suis pas guérie. Ce blog est un blog d'entraide qui se veut pratique avant tout. Chacun doit apporter ses recettes pour aller mieux.

Je souhaite également déculpabiliser toutes les victimes de ces maladies mentales que sont les troubles alimentaires. Vous êtes vraisemblablement des êtres sensibles, plutôt intelligents et PERFECTIBLES. Mon entourage s'est souvent employé à me culpabiliser, pas forcément par méchanceté, mais par ignorance. Il est très difficile pour les autres de comprendre ce type de pathologies. Parfois, on comprend mieux un drogué qu'un anorexique ou qu'un boulimique.

Quant aux professionnels de la santé mentale... ils ne sont pas toujours compétents pour nous aider. Parfois, ils ont beaucoup de bonne volonté, mais parfois ils semblent attendre que la demi-heure passe (elle est rentable!). Je n'ai rien contre les psys, c'est comme dans toutes les professions, il y en a des bons  et d'autres très médiocres. Ils sont seulement humains. Pour moi, les meilleurs sont quand même les comportementalistes, qui ont une approche a priori plus pratique. Ne pas négliger les médecins généralistes. C'est l'un d'eux qui m'a apporté le plus. Il suffit de tomber sur quelqu'un qui ait la fibre "psychologique".

Cela paraîtra peut-être décourageant à certains, mais je suis convaincue que, même s'il est des recettes pour combattre le trouble qui nous ronge, il faut trouver une méthode personnelle. Nous sommes tous différents et nous sommes tous uniques. Que nous croyons en Dieu ou non, nous avons une valeur et un rôle à jouer dans cette vie. Même si vous ne vous sentez pas investis d'une "mission" particulière, vous trouverez un jour ou l'autre que vous êtes utiles ou que votre vie a une forme quelconque de sens. Mais vous ne découvrirez pas forcément cela du jour au lendemain. Patience!

Je suis donc amenée à parler d'un autre problème : les troubles alimentaires sont souvent liés à une forme de perfectionnisme. Nous voudrions que les choses aillent comme sur des roulettes. Nous voudrions que notre volonté ne soit pas contrariée. Il m'est souvent arrivé de penser : "OK, je fais une crise ce soir, mais c'est parce que j'avais tel problème à résoudre. Demain, il sera résolu et je n'aurai plus de raison de faire de crise." Eh bien, c'est un raisonnement inepte! Les choses ne sont jamais parfaites, c'est la vie. Quelle horreur, me direz-vous! Oui, c'est ce que je pense souvent. Pourtant, il y a beaucoup de belles choses aussi dans la vie. Rien que le soir qui tombe sur les champs, c'est superbe!

Alors, à la prochaine. Entre temps, appréciez les petits plaisirs...qui peuvent se substituer à la nourriture.

 

 

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